Apparu fin décembre dans la ville de Wuhan, en Chine, le coronavirus 2019-nCoV fait l’objet d’une surveillance accrue des autorités sanitaires françaises. À ce jour, aucune restriction de voyage n’a pas été commandée. Toutefois, les entreprises et les salariés doivent veiller à respecter quelques préconisations en cas de déplacements professionnels et voyages d’affaire.
Qu’est-ce que le coronavirus 2019-nCov ?
Issus d’une grande famille de virus, les coronavirus provoquent des maladies allant d‘un simple rhume à des pathologies plus sévères.
Les symptômes principaux sont la fièvre et des signes respiratoires de type toux ou essoufflement. Ces symptômes surviennent dans les 14 jours après le retour d’une zone à risque. Dans les cas les plus sévères, les patients présentent une détresse respiratoire aiguë ou encore une insuffisance rénale.
Comment le coronavirus se transmet-il ?
Les infections pulmonaires à coronavirus se transmettent par voie aérienne (postillons, toux …) lors d’un contact étroit et rapproché avec une personne malade.
Une personne est contagieuse uniquement à l’apparition des symptômes.
Salariés : quelles mesures en cas de déplacement professionnel en Chine ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n’a, à date, commandé aucune restriction de voyage. Les déplacements professionnels peuvent donc être maintenus. A noter : certaines compagnies aériennes ont restreint leurs vols commerciaux vers la Chine.
Afin de limiter les risques de transmission du virus, les autorités sanitaires françaises émettent quelques recommandations :
- Vérifier les régions touchées par le coronavirus sur le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères via la fiche « Conseils aux voyageurs »
- Éviter tout contact avec les animaux vivants ou morts, notamment dans les marchés,
- Éviter le contact rapproché avec des personnes ayant de la fièvre ou qui toussent,
- Ne pas manger de viande crue ou peu cuite,
- Se laver régulièrement les mains avec du savon ou des solutions hydroalcooliques.
En cas de fièvre, toux ou difficultés respiratoires, il est préconisé de consulter rapidement un médecin localement, de porter un masque chirurgical, notamment en cas de contact avec d’autres personnes, d’utiliser des mouchoirs jetables et de se laver les mains régulièrement.
Quelles précautions au retour en France ?
L’Etat français procède à une opération de rapatriement des Français qui le souhaitent par voie aérienne directe depuis Wuhan, en relation avec les autorités chinoises.
Les personnes rapatriées ne sont pas malades. A leur arrivée en France, elles sont confinées dans un lieu d’accueil pendant 14 jours, période maximale d’incubation du virus, sous le contrôle d’une équipe médicale.
Indépendamment de ces rapatriements organisés, toute personne de retour d’une zone à risque présentant les symptômes de toux, de fièvre et de problèmes respiratoires dans les 14 jours suivants doit appeler le SAMU en faisant le 15. Il faut éviter de se déplacer chez son médecin traitant ou aux urgences afin d’empêcher toute transmission.
En savoir plus sur le dispositif de prise en charge.
Missions et voyages d’affaire : quel rôle pour l’employeur ?
Le salarié en mission à l’étranger est sous la subordination de l’employeur et soumis aux règles du Code du Travail.
Dans le cas de l’épidémie du coronavirus 2019-nCov, l’employeur est donc tenu d’informer les salariés qu’il envoie en mission à l’étranger sur les conditions sanitaires et sécuritaires du pays.
Engagé dans la prévention des risques liés au travail à l’étranger, PÔLE SANTÉ TRAVAIL met à disposition un guide dédié « Missions à l’étranger ».
Sources : bretagne.ars.fr, diplomatie.gouv.fr, santepubliquefrance.fr, solidarite.sante.gouv.fr