Entre notre logement, nos moyens de transports et nos espaces de travail, nous passons plusieurs heures par jour dans des milieux clos. Pour en savoir plus sur les principales sources de pollution de l’air intérieur, les effets sanitaires et comment agir pour améliorer cet air que nous respirons, nos toxicologues vous éclairent sur le sujet.
Les principales sources de pollution de l’air intérieur
De nombreuses substances peuvent être émises à l’intérieur des locaux : par exemple par les matériaux de construction, les revêtements, le mobilier, les appareils de chauffage mais aussi les produits d’entretien, parfums d’intérieur, bougies et encens qui peuvent libérer des petites quantités de substances chimiques plus ou moins toxiques…
Quels sont les effets sanitaires de la pollution de l’air intérieur ?
Ces polluants peuvent avoir des effets sanitaires divers tels que :
- De l’asthme
- Des allergies respiratoires
- L’irritation du nez et des voies respiratoires
Certaines substances peuvent également avoir un effet cancérogène.
Comment améliorer la qualité de l’air intérieur ?
Il est possible d’agir pour améliorer la qualité de l’air intérieur, notamment en choisissant des matériaux et des produits émettant moins de substances polluantes et en améliorant les conditions d’aération des locaux.
Le renouvellement d’air des locaux peut être assuré :
- soit par aération en ouvrant les fenêtres exclusivement
- soit par un système de ventilation naturel ou mécanique.
Même en cas de présence d’un système de ventilation, il est nécessaire d’aérer au moins 10 minutes par jour en ouvrant les fenêtres.
Attention : les purificateurs d’air sont des dispositifs qui aspirent et réinjectent l’air d’un local. Ils ne contribuent en aucun cas au renouvellement d’air dans un local. Cependant, des unités mobiles de purification d’air munis de filtres à air à haute efficacité (HEPA) de performance minimale H13 ou H14, pourraient être utilisés en complément mais pas en substitution d’un système de ventilation qui apporte de l’air neuf extérieur.
Comment évaluer l’aération des locaux ?
La qualité du renouvellement de l’air dans les milieux clos peut être évaluée en mesurant la concentration en dioxyde de carbone (CO2), gaz naturellement présent dans l’atmosphère et produit par l’organisme humain au cours de la respiration. Si le taux est trop élevé, c’est que l’air n’est pas assez renouvelé. La valeur de référence préconisée par le HCSP (Haut Conseil de Santé Publique) est de 800 ppm de CO2. Pour les mesures de l’air intérieur, il est possible d’utiliser un détecteur en continu du taux de CO2, à cellule de détection IR (Infra-rouge), avec un seuil d’alarme visuelle réglé à 800 ppm.