Tandis que l’usage des lampes et objets à LED se généralise, l’Anses a confirmé il y a peu la toxicité de la lumière bleue sur la rétine. L’agence a dévoilé les effets de perturbation des écrans sur le rythme biologique.
La baisse de la vue, les maux de tête et les troubles du sommeil ont parfois un lien direct avec les dispositifs à LED les plus riches en lumière bleue. Ces dernières devraient être encadrées et la population mieux informée, a plaidé l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans la mise à jour récente de son expertise de 2010 relative aux effets des LED sur la santé.
Davantage performantes et peu consommatrices d’électricité, les diodes électroluminescentes émettent des courtes longueurs d’onde et un éclairage plus intense qui varie considérablement. L’exposition à la lumière bleue peut provoquer des effets phototoxiques sur la rétine à court terme (moins de 8 heures). Sur le long terme une dégénérescence maculaire liée à l’âge peut survenir, uniquement en présence d’éclairages à LED comme les lampes torches, phares automobiles et autres décorations non couverts par la réglementation actuelle.
Impact du travail sur écran
S’exposer à de la lumière riche en bleu le soir ou la nuit bouleverse le sommeil et le rythme circadien. Les écrans des ordinateurs, téléphones mobiles et tablettes agissent particulièrement sur les yeux des plus jeunes, et ce jusqu’à l’âge de 20 ans. Mais la fatigue visuelle ou encore le risque d’accident sanitaire peut également concerner certains professionnels adeptes du travail de bureau.
Selon l’Anses, les moyens de protection à disposition du grand public comme les verres traités et lunettes spécifiques ont une efficacité très variable pour contrer les effets des LED sur la rétine. L’agence encourage donc la création de normes définissant les critères de performance des équipements anti lumière bleue.
Sources : actuEL HSE, Anses (juin 2019)